Le 1 septembre 2008.
A monsieur Jean-Jacques FLAHAUX
Député bourgmestre
Grande Place, 39
BRAINE-LE-COMTE
Monsieur le Député bourgmestre,
J’accuse bonne réception de votre missive qui m’est parvenue par poste électronique le 28 août 2008; une missive dans laquelle vous me reprocher un comportement fasciste et raciste, qui, comme vous le dites est un comportement digne après la guerre d’une balle entre les deux yeux bien méritée.
Dans la même missive vous me faites savoir que vous aller inviter votre conseil communal de prendre connaisance des documents en français, néerlandais et allemand. Initiative fort louable mais tout a fait superflu puisque ça ne vous apprendra pas ce qui vit et ce qui se passe en Flandre.
Vous payez très cher le refus en 1932 de vos prédécesseurs d’apprendre le néerlandais en tant que deuxième langue nationale.
Les francophones qui sont venus habiter au nord de
la frontière linguistique ont toujours refusé de s’adapter, faisant preuve d’un sens de supériorité, de dédain et de mépris pour la langue et la culture néerlandaise, inexplicable.
Une lecture plus approfondie de votre missive ne m’apporte aucun argument pour ou contre l’attitude que j’ai prise dans ma commune ; simplement des injures. L’arme des faibles.
Puisque, monsieur le Député bourgmestre, vous traitez ma commune et moi-même d’un comportement fasciste et raciste, je vous invite de renoncer aux transferts financiers octroyés par une Flandre généreuse, Lennik en fait part, sans lesquelles une grande partie de votre chère région serait catapultée vers un cimetière social.
Croiyez bien monsieur le Député bourgmestre, la Flandre n’a pas l’intention d’assécher (,) ces transferts; il est simplement demandé de voir un résultat sur le terrain.
Je vous invite aussi à respecter les frontières des régions et communautés. Je ne puis pas concevoir que vous pouvez avoir un intérêt pour le sol Flamand, fasciste et raciste.
Je me demande d’ailleurs de plus en plus pourquoi vous voulez encore vivre avec des voisins fascistes et racistes. Pourquoi ne demandez vous pas une séparation puisque vous vous sentez tellement opprimés. La réponse est claire : pour les besoins de la cause financière. Les deniers sont bien venus, notre langue et notre culture, vous n’en voulez pas.
Vous êtes très attachés à la démocratie, mais uniquement quand cela vous convient, à Bruxelles et dans la périphérie flamande par exemple. Au niveau national ce principe démocratique retombe à zéro. Là la majorité néerlandophone ne peut pas jouer.
Le peuple flamand est probablement le seul peuple au monde qui, au sein d’un pays, a volontairement renoncé à sa majorité pour que l’état Belge puisse survivre.
Les francophones en général et vous-même en particulier ne l’auraient jamais accepteé, jamais.
Puisque vous avez juré d’observer la Constitution lorsque vous avez accepté votre mandat de député fédéral, je vous invite à respecter cette Constitution; le 7 novembre 2007 les députes francophones, et par après, les assemblées francophones, ont bloqué la scission de l’arrondissement électoral B H V, pourtant votée par une majorité en invoquant un conflit d’intérêts.
Savez-vous, monsieur le Député bourgmestre, comment est appelée une minorité qui bloque un vote majoritaire: une dictature.
Mais quel conflit d’intérêt donc monsieur le Député bourgmestre ? L’intérêt de défendre des privilèges de la francophonie dans de Brabant Flamand, que vous refusez à tous les Flamands qui s’installent chez vous.
Vous semblez donc ignorer que la Constitution a organisé ce pays fédéral en régions et communautés qui sont territorialement délimitées. La Cour Constitutionnelle a arrêté le 26 mai 2003 que la loi électorale du 13 décembre 2002 est manifestement en contradiction avec les principes de l’égalité protégés par les articles 10 et 11 de la Constitution.
Vous réclamez le droit de la personne pour les francophones qui viennent s’installer en Flandre ; vous invoquez le droit du sol pour ceux qui viennent s’installer chez vous.
Sachez, monsieur le Député bourgmestre, les vrais fossoyeurs de votre Belgique bien aimée, c’est vous-même et vos congénères. Vous cultivez l’intolérance, vous menacez, sans jamais apportez une solution.
Voilà quelques raisons qui m’ont poussées à ne plus ornér ma maison communale du drapeau belge, sauf pour les jours où c’est obligatoire conformément à la circulaire VR 99/37 du 22 octobre 1999.
J’ose espérer, monsieur le Député bourgmestre, que vous appréciez que j’écrive cette lettre dans votre langue, peut-être d’une manière imparfaite, mais quand même compréhensible.
Je ne doute pas une seconde à votre l’honnêteté intellectuelle d’informer votre conseil communal et la population de votre commune du contenu de ma lettre.
Je vous demande d’accepter, honorable collègue, mes salutations très distinguées.
Willy DE WAELE
Bourgmestre